Reprises
« Réparation d’un tissu dont on cherche à reconstituer le tissage ». Le mot « reprises » est souvent associé aux chaussettes. Par extension, ici, il s’agit de réparer les routines qui tentaient de donner forme à mon travail avant l’été et me permettaient d’avancer. Plus d’un mois après cet été passé en France, je n’arrive pas à revenir à l’original.
Depuis mon retour au Japon, et à force de chercher tout ce temps perdu, j’ai trouvé une nouvelle méthode d’organisation qui me semble fructueuse et une méthode d’utilisation du temps ainsi libéré pour la recherche qui me parait efficace.
Ma nouvelle méthode d’organisation s’inscrit dans une redéfinition de ma semaine de travail.
Travailleur « à la tâche » quand il y a du travail (traduction payée au mot ou à la page, enseignement du français payé à l’heure, administration de toutes ces activités, etc.), j’ai posé que je travaillais de 8 h à 17 h, avec une heure de pause, du lundi au samedi. Après 17 h, je m’octroie une pause, et je peux éventuellement reprendre une activité en fonction des besoins de la journée, mais pas au-delà de 22 h, car j’ai prévu de me coucher tous les jours au plus tard à 22 h 30, pour me réveiller avant 6 h, et profiter des premières heures de la journée pour effectuer des tâches ménagères et autres.
Une fois la semaine redéfinie, il me suffit de poser des blocs de périodes étendues d’activité qui incluent les tâches préexistantes.
J’ai deux types de blocs : des blocs de travail et des blocs de recherche. Si à un moment de la journée je suis dans un bloc de travail de 3 h, mais que je n’ai qu’une heure de travail prévue, je vais quand même trouver des tâches en relation avec le travail à caler dans la période. Le problème du manque de tâches à accomplir dans les blocs de recherche ne se pose pas.
La taille des blocs varie selon les jours. 6 h de travail dont une heure de pause le lundi, suivies de 3 h pour la recherche. Le mardi c’est 2 h de travail, 2 h pour la recherche, 5 h de travail dont une heure de pause. Et ainsi de suite.
Je totalise ainsi au minimum 31 h de travail et 19 h de recherche réparties de manière relativement équilibrée sur 5 jours.
J’ai également découvert une méthode d’utilisation du temps ainsi libéré pour la recherche. Je me suis inscrit à des séances de « coécriture » de recherche avec l’association Paren(thèse) en ligne.
Ces séances sont extrêmement efficaces. Les échanges, mêmes courts pendant les pauses, entre les personnes qui participent sont très enrichissants et sont en phase avec le contenu du travail (toutes les personnes qui participent sont impliquées dans un travail de recherche et d’écriture).
L’efficacité de ces séances m’a même convaincu de participer à des séances minutées de coworking sur le Tradiscord, le serveur où se réuni la communauté francophone des traductaires indépendant•es. Et là encore j’ai été surpris par l’efficacité des séances, alors que lorsque je rentrais dans le tchat-coworking, je passais plus de temps à papoter qu’à travailler.
Ces deux nouvelles manières de considérer mon temps de travail vont nécessiter des ajustements, mais même si je n’ai pas respecté la totalité des périodes pendant les deux premières semaines elles ont donné des résultats très prometteurs. À suivre donc !